sylviculture

Martelages et marquages de coupes de bois, préparation de sol, plantations, enrichissements, travaux de régénération, dégagements, dépressages, élagages, tailles de formations…

Sylviculture et plantations

La sylviculture constitue la base de toutes les opérations à venir sur une forêt : l’accompagnement des forêts. C’est la souche qui est sous terre, peu visible, et qui maintient, nourrit et fait grandir l’arbre.
Pour appliquer une sylviculture adaptée à la forêt et aux objectifs des propriétaires forestiers, il est nécessaire de connaitre les peuplements, les réactions des arbres, d’anticiper les changements climatiques… Il faut s’informer et se former continuellement pour gérer au plus juste les forêts. L’objectif est d’améliorer continuellement les peuplements et de valoriser le patrimoine.
Après avoir définit les objectifs, on différencie 3 grandes familles d’interventions :

  • Marquage : choisir et marquer des arbres à couper dans le taillis au bénéfice des tiges d’avenir. Opération d’amélioration de peuplement rémunératrice.
  • Martelage : choisir et marquer des arbres à couper dans la futaie au bénéfice des tiges d’avenir. Opération d’amélioration de peuplement rémunératrice.
  • Renouvellement de peuplements : régénération, plantation, entretiens et travaux.

Différents modes de gestion peuvent être appliqués en fonction du peuplement de base et des objectifs :

  • Taillis simple et fureté : peu utilisé en objectif de gestion, on le retrouve tout de même pour gérer des peuplements purs d’acacia par exemple.
  • Taillis avec réserves : on garde 2 objectifs de production, pour produire du bois d’œuvre et du bois de chauffage. Peu préconisé, on favorise aujourd’hui la futaie par rapport au taillis.
  • Futaie régulière : très utilisé en résineux, une partie des plus belles forêts de chêne de l’état sont traitées de cette façon. Tous les arbres du peuplement ont le même âge, l’objectif est de produire du bois d’œuvre de qualité. On passe par des phases de renouvellement complet du peuplement dès qu’il est arrivé à maturité.
  • Futaie irrégulière : c’est l’objectif de gestion le plus répandu dans les peuplements feuillus en forêt privé, mais on l’applique aussi pour les peuplements résineux. L’objectif est de produire du bois d’œuvre de qualité. Le peuplement est renouvelé continuellement, l’aspect paysager est préservé.

Quelque soit le mode de gestion appliqué, on tend vers une amélioration progressive des peuplements, une valorisation du capital, une augmentation des revenus, un renouvellement des peuplements, une meilleure résistance face aux changements climatiques et aux attaques parasitaires… Des essences phares telles que le chêne, le robinier faux acacia et le douglas sont souvent des essences objectives, mais bien d'autres essences sont valorisées.

 

Sylviculture

Marquage

Marquage d’éclaircies résineuses et feuillues :

on créé des cloisonnements d’exploitation pour permettre la sortie des bois tout en canalisant les engins sur un itinéraire donné. Les cloisonnements se font 1 ligne sur 5 dans les résineux (on coupe une ligne et on en laisse 4) et tous les 15-20m dans les feuillus.  Puis on sélectionne des tiges d’avenir et on prélève des arbres autour de ceux-ci pour les favoriser. On laisse un maximum de branches dans le cloisonnement pour limiter l'impact du poids des engins sur le sol.

Martelage de bois d’œuvre :

on commence par prélever les bois dépérissants et malades, puis les bois arrivés à maturité, et on travaille toujours au profit des plus belles tiges d’avenir. Le but est soit d’améliorer le peuplement en place, soit de récolter les bois afin de renouveler le peuplement en régénération naturelle ou plantation. Cette opération est préalable et différenciée de l’achat de bois.

Plantations :

on peut planter pour renouveler un peuplement ou pour l’améliorer. Les résineux sont le plus souvent plantés, notamment après une coupe de résineux. On peu aussi améliorer un peuplement pauvre soit en le coupant puis en le replantant, soit en plantant par zones. Les densités de plantation sont de 250 à 1600 plants/ha.

Régénération naturelle :

avant de faire la coupe définitive, il est nécessaire que la régénération soit acquise pour pouvoir renouveler le peuplement.

Entretiens de plantations et de régénération :

il est nécessaire de suivre et faire des travaux dans le jeune peuplement afin de favoriser les tiges ou plants d’avenir. Par exemple, les dégagements permettent de laisser pousser les essences objectives sans qu’ils soient oppressés par la végétation concurrente. Différents travaux peuvent ou doivent être envisagés pour l’avenir du jeune peuplement.

sylviculture

 

Compte rendu de marquage

 

Le marquage de taillis est une opération qui vise à améliorer qualitativement le peuplement en prélevant des arbres qui gênent une sélection de tiges d’avenir. On marque d’abord des cloisonnements d’exploitation d’environ 4 m tous les 16 à 20 m pour le passage des engins, ce qui permet de limiter le tassement des sols. Puis on sélectionne des brins de taillis à couper, ceux qui gênent le plus les arbres d’avenir.

Un compte-rendu de marquage peut être réalisé dans lequel on retrouve :

  • Une description générale de la parcelle marquée : l’accessibilité et les dessertes, le relief, les cours d’eau, les essences présentes dans la futaie, celles présentes dans le taillis, la présence de régénération, le ou les types de peuplements, L’historique de la parcelle, les arbres remarquables, et tous les points importants liés à la parcelle
  • Le type de gestion choisie : en accord avec le propriétaire, une gestion à appliquer est choisie. En général, c’est la futaie irrégulière qui est conseillée. On confirme les objectifs qui ont été définis : essences objectives, périodicité de coupes, généralement tous les 10 à 15 ans, taux de prélèvement, généralement autour de 30% du nombre de tiges.
  • Le taux de prélèvement : une estimation du volume prélevé est donnée, répartit par essences, ainsi qu’un prix indicatif de vente. Un revenu minimum de la coupe est indiqué.
  • L’avenir de la forêt : les prochaines opérations sont programmées, les coupes et les travaux, ainsi que les prévisions de coûts si des travaux sont à prévoir.
  • Une cartographie des cloisonnements peut être fournie pour les parcelles les plus complexes.

Le compte rendu de marquage est fourni de conseils argumentés et permet au propriétaire d’avoir une traçabilité de sa forêt, qui est transmise aux générations futures.
On retrouve aujourd’hui dans les archives des grandes propriétés ce type de document qui était réalisé par les gardes forestiers. Peu de professionnels proposent ce type de service, Taurë remet au goût du jour ce précieux héritage.

 

Croquis de cloisonnements

Marquage de taillis

Exemple de cartographie de chênes secs

Martelage de chêne

Compte rendu de martelage

 

Le martelage est une opération de prélèvement d’arbres destinés au bois d’œuvre. On sélectionne les arbres à couper, en commençant par les arbres dépérissants, puis en prélevant d’autres arbres suivant un objectif fixé. Les arbres sont martelés : de chaque côté de l'arbre on donne un coup de hache pour enlever l'écorce, et on poinçonne avec la marque spécifique du gestionnaire forestier, chaque arbre est numéroté individuellement. Un poinçon est aussi martelé sur une racine de l'arbre de façon à permettre un contrôle des bois exploités après coupe, c'est un recollement de souches.

Un compte-rendu de martelage est systématiquement réalisé dans lequel on retrouve :

  • Une description générale de la parcelle martelée : l’accessibilité et les dessertes, le relief, les cours d’eau, les essences présentes dans la futaie, la présence de régénération, le ou les types de peuplements, l’historique de la parcelle, les arbres remarquables, et tous les points importants liés à la parcelle
  • Le type de gestion choisie : en accord avec le propriétaire, une gestion à appliquer est choisie. En général, c’est la futaie irrégulière qui est conseillée. On confirme les objectifs qui ont été définis : essences objectives, périodicité de coupes, généralement tous les 10 à 15 ans, taux de prélèvement, généralement autour de 15 à 20% du nombre de tiges.
  • Volume prélevé : le diamètre de chaque arbre est mesuré, ainsi que sa hauteur et sa qualité. Un volume estimé précis est fourni au propriétaire, en indiquant les pourcentages par qualité. On en déduit un taux de prélèvement de la futaie.
  • Proposition de prix : grâce à l’estimation réalisée, un prix est proposé pour le lot au propriétaire. Dans le cas ou le propriétaire demande à Taurë de procéder à un appel d’offres restreint, cette proposition sert de prix de retrait : le prix minimum de vente.
  • L’avenir de la forêt : les prochaines opérations sont programmées, les coupes et les travaux, ainsi que les prévisions de coûts si des travaux sont à prévoir, notamment les travaux jardinatoires essentiels en futaie irrégulière.
  • Une cartographie des arbres ou de certains arbres prélevés peut être établie pour étayer le compte rendu.

Le compte rendu de martelage est fourni de conseils argumentés et permet au propriétaire d’avoir une traçabilité de sa forêt, qui est transmise aux générations futures.
On retrouve aujourd’hui dans les archives des grandes propriétés et des Eaux et Forêts, actuellement Office National des Forêts, ce type de document qui était réalisé par les gardes forestiers. Peu de professionnels proposent ce type de service, Taurë remet au goût du jour ce précieux héritage.

 

La régénération naturelle

La régénération naturelle correspond à la faculté d’un peuplement à se renouveler par la germination de ses graines : les arbres donnent naissance à de nouveaux individus. Ces arbres issus de graine sont dits de franc-pieds, comparativement aux arbres issus de rejets de souches. Les arbres de franc-pieds ont des souches saines, des fûts plus rectilignes et développent un fil droit. Ils renouvellent la génétique des arbres en place, ce sont ces tiges qui vont être favorisées tout au long de la vie du peuplement.

Pourquoi régénérer un peuplement ?

Plusieurs raisons peuvent amener à régénérer un peuplement : des arbres vieillissants, un manque de densité de bois d’œuvre, une volonté d’amélioration de la génétique, un changement de mode de gestion… Il est envisageable de régénérer naturellement la plupart des peuplements, feuillus comme résineux, mais il faut parfois s’armer de patience : la régénération n’apparaît pas automatiquement, il faut parfois attendre plusieurs rotations de coupes avant de la voir apparaître et dans d’autres cas, il est difficile de la contenir. Il faut donc l’envisager au bon moment et dans des conditions favorables.

Les feuillus comme les résineux peuvent être régénérés, on peut également les mélanger. Suivant la vitesse de pousse des semis, il faut favoriser certaines essences par rapport à d’autres pour garder ou développer un mélange. Les peuplements mélangés résistent mieux aux aléas climatiques, et certaines essences se comportent favorablement les unes avec les autres.

Plantation ou régénération ? Quel coût pour les travaux de régénération naturelle ?

Les propriétaires actuels sont souvent confrontés à un choix entre plantation et régénération. Il est n’est pas nécessaire d’opposer ces deux modes de renouvellement de peuplements, on peut très bien planter une partie de propriété et en régénérer une autre, et ces deux modes peuvent très bien être intégrés dans une même parcelle.

L’avantage d’une plantation est d’en connaître le coût total avant travaux. Les coûts des travaux sont connus pour chaque poste : mise en andains, broyage, création de potets, coûts des plants en racines nues, en godets, protections diverses, répulsifs, mise en place des différentes opérations… Il est beaucoup plus difficile de prévoir les coûts de régénération naturelle, puisqu’on ne sait d’abord pas où les semis vont se développer, ni à quelle vitesse, et quelle végétation va concurrencer nos semis. Les différentes opérations qui sont envisagées après avoir repéré les collectifs de semis sont des dégagements, des nettoiements, des dépressages, des tailles de formation, des délianages. Le coût est estimé en moyenne à 100€/ha, pour l’ensemble ou partie de ses opérations.

Les travaux jardinatoires en futaie irrégulière

Les travaux jardinatoires interviennent régulièrement dans la gestion forestière durable en futaie irrégulière. C’est un terme qui regroupe un ensemble de travaux qui peuvent être réalisés : les travaux sont réalisés si nécessaire, on n’intervient pas s’il n’y a pas d’utilité. Sur une même parcelle les travaux ne seront pas forcément les mêmes partout.

Les différents travaux qui peuvent être réalisés sont les suivants :

  • Dégagements/nettoiements : favoriser les essences objectives face à une végétation concurrente. On prélève autour du plant ou du semis pour lui laisser de la lumière.
  • Dépressage : favoriser les tiges objectives face à la concurrence d’autres semis. On réduit la densité des semis pour favoriser les plus jolis.
  • Taille de formation : améliorer la qualité d’une tige. On forme une tige pour qu’elle soit le plus droit possible en prélevant les branches mal conformées.
  • Elagage : améliorer la qualité d’une tige. On élague sur un maximum de hauteur pour produire du bois sans nœuds.
  • Délianages : favoriser la rectitude des tiges. On coupe le chèvrefeuille pour éviter qu’il torsade les tiges.
  • Enrichissements : combler les manques de régénération. On plante des essences objectives quand elles ne sont pas présentes sur des parties de parcelles.
  • Mise en place de protections : protéger les semis et plants contre les attaques de gibier. On évite les frottis et abroutissements des cervidés.

 

Régénération naturelle de chêne

Régénération naturelle mélangée feuillus résineux

Travaux jardinatoires