Planter après une attaque de scolytes

Epicéas scolytés et piles de bois épicéas

Coupe d'épicéas scolytés

Epicéas scolytés

Les scolytes, aussi appelés bostryches typographes, ravagent les peuplements forestiers d’épicéas partout en France, et principalement dans le quart Nord-Est. Les dernières années sèches ont favorisé leur développement rapide : les insectes pondent entre l’écorce et le bois, faisant mourir l’arbre hôte. Dans certains massifs, notamment dans le Morvan en Bourgogne, des dizaines d’hectares d’épicéa commun ont été coupés pour enrayer cette invasion.

Est-il obligatoire de replanter après une coupe de bois ?

Suivant les cas, un propriétaire forestier peut être dans l’obligation de replanter, plus précisément d’obtenir un couvert forestier sur sa parcelle 5 ans après une coupe. Dans tous les cas, les parcelles de plus de 4 hectares doivent être replantées, et suivant les départements, l’obligation peut s’appliquer pour des surfaces plus petites. Par exemple, c’est le cas en Saône et Loire avec un minimum de 2 hectares.

Quand planter après une coupe d’épicéa ?

Une part importante des parcelles est replantée juste après coupe, mais est-ce une bonne idée ? Un autre ravageur touche les plantations de résineux : l’hylobe. C’est un charançon qui dévore l’écorce des jeunes plants, les faisant mourir. Pour éviter ces attaques, il est conseillé d’attendre au moins deux ans entre la coupe et une plantation de résineux, des plantations de feuillus peuvent être réalisées dès l’année suivante.

De plus en plus de plantations sont réalisées à l'automne, permettant aux plants d'installer leur système racinaire avant le printemps, mais il faut être plus vigilant face aux dégâts de chevreuils.

Quelles essences forestières planter ?

Le panel d’essences est assez large, certaines essences forestières sont plus prisées que d’autres. Il est judicieux d’anticiper le réchauffement climatique et de favoriser la biodiversité de deux manières :

Les essences résineuses courantes de plantation : douglas, mélèze, cèdre
Les essences feuillues courantes : chêne, robinier faux acacia, chêne rouge
Les plantations peuvent être agrémentées de feuillus précieux tels que : alisier, cormier, orme, érable…

Bien préparer son sol, c’est essentiel

La mise en andains est la méthode la plus utilisée, c’est la moins onéreuse : les branches sont mises en lignes, les souches restent en place.


Le broyage permet d’accélérer la dégradation des matières organiques, il n’y a pas de perte de place sur la parcelle, et le broyat sert de paillage à la plantation, gardant l’humidité. L’érosion est aussi moins importante.


Les potets travaillés sont des zones d’environ 1m² ou l’on décape la végétation, et on travaille les premiers horizons du sol avec une dent. Le sol travaillé permet une meilleure reprise des plants et un meilleur enracinement. Ces potets peuvent être réalisés seuls ou en complément d’un broyage.

Entretiens de plantations

Parfois dès l’année de plantation, il est nécessaire de dégager la végétation concurrente des plants, et pendant plusieurs années. On dégage uniquement des « cheminées » autour des plants, jusqu’à ce que les plants dépassent en hauteur la végétation concurrente.

Aides à la plantation forestière

Des aides à la plantation existent pour reconstituer les peuplements sinistrés, c’est la DRAAF – Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt en Bourgogne Franche-Comté – qui gère les demandes de subventions.

Les principales essences impactées par des dépérissements

Dans le Grand-Est, plusieurs essences forestières sont impactées par des dépérissements :

  • L’épicéa commun avec un scolyte
  • Le sapin pectiné par la sécheresse
  • Le pin sylvestre par la sécheresse
  • Le frêne par la chalarose
  • Le hêtre par la sécheresse et un scolyte

 

Ne restez pas seuls !

Faites-vous accompagner par Taurë dans votre démarche de reboisement de peuplements sinistrés, il est indispensable de planter des essences adaptées qui résisteront dans le temps.