Thierry Gauthier vient renforcer l'équipe Taurë

Thierry Gauthier agent forestier

Réalisation d'un plan simple de gestion en Morvan

Thierry Gauthier sylviculteur

Thierry Gauthier a passé 25 ans dans l’Education Nationale, 10 ans en tant que Conseiller Principal d’Education et 15 ans en tant que Personnel de Direction, qui l’ont conduit dans les départements de la Saône et Loire, la Côte d’Or, l’Yonne et l’Ain. A 50 ans, il a décidé de changer de vie professionnelle et de se reconvertir dans la filière forêt/bois.

Après avoir obtenu un Brevet Professionnel de Responsable de Chantiers Forestiers au CFPPA de Velet à Etang sur Arroux, il complète sa formation par des stages dans divers domaines de la filière forêt-bois :

  • Bucheronnage dans une entreprise de Cressy sur Somme
  • Sylviculture à l’ONF de Longchamp pour des travaux de dégagements, de nettoiements de parcelles feuillues et résineuses, puis à Autun pour des dégagements, des nettoiements, des plantations de douglas et de chênes, des préparations de plantations dont le jalonnage, des marquages de cloisonnements d’exploitation et des coupes de bois de chauffage, des martelages de bois d’œuvre, et à assisté à des réalisations d’aménagements, ainsi qu’à des réunions SST (sauveteur secouriste du travail).
  • Sciage de bois sur une scierie mobile avec Cyrille Couvenant de la scierie de Luzy, puis avec Philippe Papet Lepine de France Scierie Equipement à Ambert. Dans cette scierie, il a aussi pu approfondir l’affutage de scies à rubans et de scies circulaires.
  • Elaboration d’un plan simple de gestion (PSG), diagnostic forestier de 45 parcelles, marquage de coupes de bois en vue d’une irrégularisation d’un peuplement, participation à des réunions forestières, prise en compte des différents enjeux et obligations pour appliquer une gestion forestière durable, travail de communication sur le métier de technicien forestier indépendant à la Sarl Taurë avec Romain Rozand
  • Gestion forestière pour diagnostiquer les peuplements forestiers, planifier la gestion, commercialiser des bois sur pied et bord de route, connaître les aspects économique et fiscaux, au FOGEFOR (FORmation GEstion FOrestière) de Bourgogne, dispensé par le CRPF. Cette formation est complétée par des thèmes plus approfondis en sylviculture de résineux et feuillus, estimation de feuillus, identification des stations forestières… et par des réunions à thème sur Natura 2000, le martelage en futaie irrégulière de douglas, les travaux de régénération en futaie irrégulière feuillue.
  • Garde particulier pour les aspects juridiques de la chasse, de la pêche, de la forêt et des réseaux routiers. Le permis de chasser est complémentaire de ce stage.
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« Pendant ma formation au CFPPA, j’ai eu comme formateur Romain Rozand : il m’a apporté des connaissances de terrain fondamentales et j’ai souhaité compléter mes acquis par un stage de terrain. Il m’a accepté pendant plusieurs semaines au sein de sa société Taurë ».

L’objectif  de ce stage est  d’occuper un poste en adéquation avec son projet de reconversion professionnelle en tant que technicien forestier. La mise en situation dans ce  poste lui permet de réaliser différentes tâches courantes d’un gestionnaire forestier professionnel :

  1. Réaliser un plan simple de gestion :

Ce document obligatoire pour les propriétaires forestiers privés possédant une surface supérieure ou égale à 25 hectares d’un seul tenant sur une même commune ou sur des communes contigües est rédigé pour une période de 10 à 20 ans. Pour réaliser ce document de gestion durable, il est nécessaire de faire des recherches sur les zonages écologiques, patrimoniaux, sociaux. Les données sont ensuite prises directement sur place : les essences, la densité du peuplement, son régime et son mode de traitement, les interventions précédentes et celles à programmer, les qualités des arbres, leur valeur, la présence de régénération… Un diagnostic complet est réalisé.
Le document d’aide à la gestion permet un accompagnement pour les propriétaires forestiers et contient les éléments suivants :

  • tous les renseignements administratifs  sur le propriétaire, la localisation avec différentes cartes, les annexes vertes pour les sites Natura 2000, sites inscrits et classés, les réserves naturelles nationales, les arrêtés préfectoraux de protection de biotope…
  • les facteurs de production de la forêt, les enjeux économiques, sociaux et environnementaux,
  • le plan de la forêt indiquant les types de peuplements,
  • la description de chaque peuplement,
  • les objectifs de gestion sylvicole et les règles appliquées à chaque sylviculture,
  • le programme annuel des coupes et travaux sur la durée totale du PSG.

Le plan simple de gestion réalisé pendant la période de stage à la Sarl Taurë est situé à Glux en Glenne, commune la plus haute en altitude de Bourgogne, au pied du Haut Folin et du Mont Préneley. Le massif forestier est situé à plus de 800m d’altitude et bénéficie de conditions favorables à de nombreuses essences forestières, ce qui favorise une biodiversité importante. La cartographie de la forêt révèle une alternance de peuplements feuillus, résineux et mélangés. Différents modes de sylviculture ont été appliqués précédemment, ils diversifient les points de vue paysagers. Des zonages spécifiques sont préservés, notamment des sources, des ruisseaux et des tourbières.

  1. Marquer une coupe de taillis :

Afin de favoriser des essences objectives et leur régénération, il est nécessaire de marquer les coupes de bois en vue de les éclaircir. Dans un premier temps on marque les cloisonnements d’exploitation tous les 16 à 20m pour permettre aux engins de circuler et de charger les bois en limitant les tassements de sols sur la parcelle. Ensuite, on sélectionne nos arbres d’avenir et on travaille à leur profit. En marquant des arbres à couper, on dose l’arrivée de lumière au sol en rendant le couvert forestier poreux.

  1. Prendre en compte les différents enjeux et obligations pour appliquer une gestion forestière durable :

La forêt nécessite une attention particulière  et doit donc être prise en compte dans sa globalité pour répondre à un ensemble de critères interdépendants les uns des autres :

  • économiques : la commercialisation des bois est généralement le facteur le plus important. A chaque vente, il faut estimer le volume des bois et évaluer leur prix au plus juste. Les travaux d’exploitation et de transport sont aussi des paramètres à ne pas négliger.
  • sociaux : la forêt est omniprésente dans les débats de société, elle interpelle quotidiennement chacun de nous localement, au plan national et mondial. A notre échelle, nous prenons en compte les promeneurs, chasseurs, ramasseurs de champignons…
  • environnementaux : les zones sensibles sont répertoriées et préservées. Le réchauffement climatique interpelle la grande majorité des professionnels : il est sans nul doute le plus fort enjeu à prendre en compte actuellement.
  1. Réaliser diverses tâches de gestion et d’exploitation forestière :

Des opérations de martelages, des estimations de bois sur pied, des cubages et réceptions de bois bord de route, des réunions d’information, de la communication sur le métier de technicien forestier, des rencontres avec différents intervenants de la filière forêt/bois, des partenaires, des scieries, des entrepreneurs de travaux forestiers.

« Le métier de technicien forestier est très  polyvalent : on alterne les tâches de terrain  et la retranscription des données au bureau. Il faut avoir une bonne condition physique, de la rigueur, être à l’écoute de la profession et savoir se créer un réseau de professionnels compétents.
Depuis mes débuts en formation, j’ai découvert une multitude de métiers forestiers : ouvrier sylvicole, élagueur grimpeur, bucheron, débardeur, scieur, technicien et gestionnaire forestier, expert forestier, aménagiste…
Cette nouvelle expérience m’enrichit encore de multiples connaissances : la gestion forestière durable est en constante évolution. Il faut prendre en compte tous les aspects et enjeux économiques, financiers, écologique, sociétaux, écologiques… »


« Je suis disponible à partir d’octobre 2019, mon rayon d’action et de recherche s’étend à 50 kilomètres autour de mon domicile situé à Marly sous Issy sur le canton d’Issy l’Evêque : jusqu’à Chateau Chinon, Autun, Le Creusot, Montceau les Mines, Paray le Monial, Moulins, Decize. Différents métiers m’intéressent : garde forestier, garde privé, technicien forestier, ouvrier sylvicole qualifié (travaux de régénération, martelages, marquages…) agent forestier polyvalent, responsable de travaux, aide technique, agent polyvalent de scierie, et je suis ouvert à toutes propositions d’embauche en relation avec la filière forêt/bois. »