actualités de la forestière Taurë

Chantier exceptionnel à l'Abbaye Notre-Dame de Citeaux

Taurë a été missionné par les moines de l’Abbaye Notre-Dame de Citeaux pour sécuriser le parc arboré et valoriser les arbres. Ce chantier exceptionnel a demandé plusieurs mois de réflexion et d’organisation, des moyens d’exploitation spécifiques ont été mis en place. À la fin de notre chantier, les résidents permanents et ceux de l’hôtellerie doivent pouvoir se promener dans le parc sans risque.

L’Abbaye Notre-Dame de Cîteaux

L’Abbaye Notre-Dame de Cîteaux dite Abbaye de Cîteaux est située sur la commune de Saint-Nicolas-lès-Cîteaux proche de Nuits Saint Georges en Côte d’Or – Bourgogne. L’ordre cistercien a été fondée en 1098, la construction de l’Abbaye a quant à elle débutée en 1124. Aujourd’hui des moines sont toujours présents et font vivre l’Abbaye.

Les arbres du parc de l’Abbaye

Le parc de l’Abbaye est composé de nombreuses essences autochtones et aussi de diverses essences qui ont été plantées au fur et à mesure du temps. Le parc a été convertit en arboretum pendant de nombreuses dizaines d’années. On retrouve quelques arbres exceptionnels comme le plus gros tulipier de Virginie de France, des féviers d’Amériques, des thuyas géants, mais aussi des essences plus communes comme le frêne, le chêne, le saule marsault, le saule pleureur, le platane, le chêne pédonculé, le marronnier, le noyer commun, l’érable plane, le robinier faux acacia, le douglas

Pourquoi couper des arbres dans le parc de l’Abbaye de Cîteaux

La chalarose est un champignon qui s’attaque aux frênes, on estime que seulement 2% des frênes présents en France sont résistants à ce champignon. La chalarose provoque le dépérissement puis la mort des frênes à court terme, ce qui a conduit à exploiter une partie des arbres du parc. Les frênes ont été systématiquement coupés, et en complément d’autres arbres morts, dépérissants et dangereux ont été exploités.

Les contraintes de l’exploitation d’un parc

L’exploitation dans ce lieu exceptionnel est contrainte par de nombreux obstacles : des bâtiments, un mur d’enceinte, des lignes électriques et téléphoniques aériennes et souterraines, deux ruisseaux, des routes goudronnées, des digues, une grotte, des ponts, des plantations, des statues, des fontaines…

Les moyens d’exploitation mis en place

Un abattage minutieux a été indispensable, la majeure partie des bois ont été câblés au débusqueur. Pour ne pas impacter les ruisseaux – la Vouge et la Cent Fonds - le débusqueur à pince a fait traverser les bois par-dessus le ruisseau, tandis que l’engin a emprunté le pont. Il n’y a eu aucun impact pour le lit de la rivière, puisque ni l’engin ni les arbres n’ont touché ce ruisseau. Ce sont 6 places de dépôt qui ont été utilisées pour éviter de trainer les bois. Chaque trajet de grume a été préparé pour limiter l’impact au sol.

Quels débouchés pour les arbres exploités

Les grumes ont été classées en 6 catégories de qualités différentes :

Les débouchés sont tous locaux que ce soit pour les bois de sciages, pour le bois de chauffage et pour la trituration. Ce sont principalement des professionnels bourguignons qui vont valoriser le bois issu de l’Abbaye.

Nettoyage du parc

Pour retrouver les promenades apaisantes, les moines ont prévu de faire des corvées pour nettoyer les branches du parc. Lors de la réouverture de l’hôtellerie en avril 2025, le parc sera de nouveau ouvert au public sans danger.

L’avenir des arbres du parc de l’Abbaye

Les arbres qui ont été exploités vont être remplacés par d’autres arbres de différentes essences par plantations. Quelques zones commencent à être colonisées par de la régénération naturelle, les semis de chênes et d’érables déjà installés vont être favorisés.